Le 7 juin 2021 à 0h26
Vindicte
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SE BATTRE CONTRE LES INÉGALITÉS
NE SE FERA PAS AVEC LES INSTITUTIONS EN PLACE
Vouloir l’égalité demande de prendre en compte les inégalités réelles. Ces inégalités sont structurées dans la société. Elles ont une histoire.
L’inégalité économique n’est pas l’inégalité première qui surplomberait les autres. Celle entre les hommes et les femmes et celles entre les races sont tout aussi structurantes. On ne doit jamais opposer les luttes. La réalité est qu’elles se complètent. D’ailleurs, on peut appartenir à plusieurs catégories opprimées en même temps, c’est l’intersectionnalité.
Ainsi, c’est au travers de la colonisation que s’est forgé l’universalisme républicain. C’est en séparant le travail productif et le travail reproductif que le capitalisme a pu naître. L’organisation du travail, de la famille et des villes est marquée par l’histoire des oppressions et des luttes.
Se revendiquer de l’universalisme c’est prétendre ne pas voir les différences qui sont construites dans la société. Répondre à ces inégalités de fait, c’est là l’enjeu. C’est pour cette raison que nous revendiquons tout à la fois :
Ni la justice ni la police ne sont à même de lutter contre les violences racistes, sexistes et économiques. Au contraire, elles les amplifient. Avoir une force dans la société qui lutte contre les viols, les féminicides, le racisme et les oppressions en général est souhaitable – mais cette force ne sera pas cette police-là, ni l’institution judiciaire, qui ont été construites pour légitimer les puissants et empêcher l’émancipation. 1% de viols aboutissent à une condamnation – ce 1 % est une estimation basse, et ce sont même des cas exceptionnels qui ont demandé un combat difficile et éprouvant pour les victimes.
Le racisme, quant à lui, n’existe pas officiellement – sauf qu'être racisé suffit à être suspect pour la police, porter un voile est perçue par certains comme un crime contre la nation, et les comportements des jeunes racisés sont épinglés, transformés en délits, et sévèrement sanctionnés.
Nous soutenons les groupes opprimés qui se battent – quelles que soient leurs méthodes.
Le privilège blanc, c’est quelque chose qu’on voit quand on ne l’a pas. Les noirs et les arabes savent le danger que représentent la police, et apprennent tôt à faire profil bas. La moindre mauvaise posture leur est sévèrement reprochée. À l’inverse, il leur faudra se battre beaucoup plus pour obtenir une reconnaissance similaire à celle des blancs, au travail ou ailleurs.
Le renversement des politiques et des médias est de faire croire que décrire ces faits sociaux serait faire le jeu du racisme. Il est difficile pour eux d’admettre que le racisme est un fait politique avec une histoire. Pourtant, la France a massivement contribué à la traite des noirs. La racialisation aura permis de justifier théoriquement l’esclavage, et le régime de l’indigénat.
Il ne suffit pas de décréter qu’on est contre le racisme pour faire disparaître toutes ses conséquences. Le choix actuel, c’est d’interdire d’en parler au nom de la république et contre l’islamo-gauchisme. On peut fermer les yeux, mettre les mains sur ses oreilles et crier « lalala » : l’orientalisme et le néo-colonialisme sont là. Se battre contre le racisme, c’est se battre concrètement contre ces systèmes de domination.
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