Le 7 juin 2021 à 0h11
Vindicte
Activiste
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NOUS SOUTENONS LES OPPRIMÉ⋅ES QUI SE BATTENT
PEU IMPORTE LEURS ARMES
70% des Français considèrent qu'ils et elles ne sont pas représentées. L'interprétation populiste, c'est de dire : « dégagez ! », « on va réinventer les règles ».
Les critiques de la démocratie oppose la démocratie réelle à la démocratie authentique. « On n'est plus en démocratie ! » entendra-t-on régulièrement. On trouve alors la démocratie fausse, pas assez représentative, éloignée des préoccupations, etc.
Si la rue s'exprime, ce serait parce que la démocratie n'est pas assez prégnante, parce qu'il en faudrait davantage. Une vraie démocratie, selon les démocrates radicaux, permettrait de résoudre les problèmes dans un cadre rationnel et raisonnable.
Nous trouvons cette solution trop formelle, trop procédurière.
Il y a une autre manière d'expliquer ce sentiment des 70%, ces chiffres de l'abstention à répétition. On ne se sent pas représentés parce que nos intérêts sont constamment bafoués.
Nous ne voulons pas que la démocratie soit utilisée pour limiter nos actions : nous pensons que l'idée de « démocratie » tend souvent à empêcher de faire de la politique partout. Elle fixe les termes d'un débat, et interdit d'en déborder.
La rue, c'est la foule qui crie, qui chante, qui casse, et qui n'est pas là pour discuter. Elle n'est pas démocratique. Les ministres nous le font savoir régulièrement : « ce n'est pas à la rue de faire la Loi. »
Nous défendons certes le vote, mais sans y opposer la rue et ses pratiques : elle rend visible les luttes qui traversent de toute manière déjà la société. N'enfermons pas la politique dans la démocratie.
Une classe est un groupe d'individus qui partagent pour des raisons historiques et sociales des intérêts communs.
Ainsi, la prise du capitole aux États-Unis ne doit pas être combattue simplement du fait que c'était une insurrection. Ce serait un raisonnement purement formel et insuffisant. Il existe des coups d'État qu'il faut soutenir. D'autres qu'il faut condamner.
Nous devons condamner la tentative de coup d'État de Trump parce que c'était une insurrection fasciste, qui visait à soutenir un bourgeois épris de pouvoir, de mysoginie, de haine des pauvres, et de racisme, qui a stérilisé de force des migrantes mexicaines, mis en prison des innocents parce qu'ils étaient noirs et qu'ils « devaient bien avoir quelque chose à se reprocher de toute manière », sacagé le peu d'accès aux soins et aux médicaments des pauvres dans son pays.
Immédiatement, LREM s'est souvenu des Gilets jaunes et des mouvements de foule qui l'ont menacé pendant plus d'une année, bataille menée par les travailleurs au nom de la justice fiscale. « C'est pareil ! », s'énervaient-ils. Un chat, c'est un chat, et un coup d'État, c'est un coup d'État (fût-ce une tentative).
Ce qui empêche de voir la différence, c'est l'obsession pour la procédure démocratique, qui est aveugle aux rapports de force qui traversent la société.
Il est inacceptable de se voir offrir des leçons de militantisme par la droite quand elle veut interdire les réunions non mixtes. Non contente d'avoir le pouvoir, elle veut aussi décider de la manière dont l'opposition doit s'y prendre pour s'opposer à elle.
Mais cela ne devrait pas nous surprendre : au nom du bien commun dont se réclament les démocrates, le seul débat légitime serait le débat démocratique qui inclut tout le monde. Puisque la discussion est rationnelle et la délibération ouverte, il ne devrait pas y avoir de raison de s'y soustraire.
Face à cela, nous disons : les modes d'action doivent être décidés par les militant⋅es et par personne d'autre.
Pour une sécurité sociale de l'écologie
Pour la planification publique, écologique et sociale
Pour le régime de l'intermittence
Pour une justice vraiment universelle
Pour l'accueil et la régularisation de tous les migrants
Vindicte - dernière mise à jour le 26 juillet 2024
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